Humiliation et déshonneur, voilà les deux mots qui vinrent à l'esprit d'Hans Van Goort concernant le sort qu'allait lui réserver le Stadhouder, une fois celui-ci mit au parfum du brûlot publié par le Noordzeestad Dagblad.
Le conseiller d'état n'avait pas été dupe, il savait bien qu'en s'associant avec l'équipe de rédaction du "Dagblad", il allait devoir, tôt ou tard, subir les conséquences des écrits de la jeune équipe de journalistes. Néanmoins, il ne pensait pas que leur premier, et peut-être dernier, coup d'éclat, prendrait directement pour cible Sa Majesté et sa politique.
Hans Van Goort portait un immense respect à la couronne et plus particulièrement à l'actuel occupant du trône à qui il témoignait une réelle dévotion. Dans le même temps, il s'enthousiasmait de l'impétuosité de la jeunesse noordzeelandaise qui, peu à peu, redonnait vie à ce royaume depuis bien trop longtemps endormi. Concilier les deux n'allait pas être une sinécure, si tenté qu'il n'était déjà pas trop tard...